Deux nuits, une promesse
Au bout de la nuit, la lumière. Nous n’avons que trop entendu ce poncif. Dans nos douleurs et nos ténèbres, quand nous nous heurtons à la vie ou que les autres nous heurtent, cette promesse d’un apaisement futur est plus agaçante que réconfortante. Ce poncif, pourtant, nous ne l’avons nous-mêmes que trop répété. Dans notre inconfort et notre embarras devant la peine d’autrui, quand nos bras restent ballants ou pressent maladroitement l’inconsolable. Tentative désespérée de calmer un chagrin, de chasser une inquiétude. Nous débitons cette formule un peu machinalement, y croyant tout de même un peu plus que lorsqu’un autre nous la sert.