Au bout de la nuit, la lumière. L’avons-nous vraiment trop entendu et trop répété? Si cette formule est vide de sens, oui. Et nous pouvons en effet l’épargner à ceux qui sont dans la peine. Mais si nous lui donnons le sens profond qui est le sien, peut-être n’y recourons-nous pas assez. Pensons-y ces prochains jours puisque la lumière vient, discrète et humble, à Noël. Comme elle vient, éclatante et triomphante, à Pâques. Deux nuits et la même promesse que cette lumière reviendra et que ceux qui pleurent seront consolés (Mt 5, 4).
Cette lumière reviendra et ceux qui pleurent seront consolés.
Allons plus loin: à Noël comme à Pâques, la lumière ne vient pas au bout, mais au milieu de la nuit. De même que le Christ ne viendra pas qu’à la fin: il est avec nous tous les jours jusqu’à la fin du monde (Mt 28, 20). Il est déjà là. La lumière est déjà là. Avec nous et en nous, où nous pouvons la puiser pour trouver la consolation et l’apporter. Répétons-le, et chaque jour: dans la nuit, la lumière! Et pour que cette formule prenne tout son sens, efforçons-nous d’être prodigues de cette lumière véritable comme nous le sommes de bougies en cette période de fête.