Ce lecteur s’exprime sur le Rapport concernant le projet pilote sur l’histoire des abus sexuels dans le contexte de l’Eglise catholique romaine en Suisse depuis le milieu du 20e siècle.
Ce rapport est en train de se retourner contre ses commanditaires. La presse de boulevard, les anticatholiques ou anticléricaux et les donneuses et donneurs de leçons s’en donnent à cœur joie. A ceux-là il convient de dire qu’avant 1966, les violences sexuelles commises sur des mineurs étaient taboues. Il a fallu les crimes de Marc Dutroux en Belgique pour que le monde sorte de sa torpeur. En 1975 encore, Daniel Cohn-Bendit, dans un livre, minimisait les risques liés à la pédophilie. La presse, des parlementaires et des moralistes s’égosillent sur les mille cas (commis par 510 personnes sur 921 victimes) d’abus sexuels comptabilisés depuis 1950. Ce faisant, ils laissent croire à 80% de la population suisse que les abus sexuels ne surviennent que dans l’Eglise catholique. On nage en pleine hystérie. Pourquoi? Dès 2010, le Conseil de l’Europe s’est penché sur la question. Depuis, il est admis que dans les sociétés européennes, un enfant sur cinq a été victime d’au moins une forme de violence sexuelle. Cela fait donc 20%.