Dans sa dernière édition (EM25), votre journal se faisait l’écho du sommet sur la paix organisé au Bürgenstock. Le titre, interrogatif, de l’article, inspire ce lecteur: «Un sommet, mais après?».

Cette question est d’autant plus légitime que des Etats importants et influents n’ont pas daigné signer une résolution pourtant simple et évidente, marquée du bon sens, visant à prendre en compte le risque nucléaire et le besoin de nourriture et à respecter les droits humains fondamentaux (comme l’interdiction des déportations). Ce refus de signer des évidences n’a rien à voir avec la présence ou l’absence de la Russie. Il présage simplement un avenir sombre où la loi du plus fort reste le maître-mot. Cette nouvelle leçon d’histoire, qui ne cesse de se répéter, est rendue inaudible par notre aveuglement. L’après sera défini par notre cécité d’une part et par le besoin de prédation d’autre part. Nous aurions le pouvoir de changer le cours des événements, mais cela nécessite du courage, de la vision et un engagement inébranlable envers les principes de justice et de dignité humaine.