La 13e rente AVS est-elle une fausse bonne idée? Ceux qui ont lancé l’initiative populaire sur laquelle on votera le 3 mars affirment leur volonté de venir en aide aux retraités dont les rentes sont trop faibles pour qu’ils puissent vivre décemment. Il est légitime de remettre en cause un système qui devrait permettre aux travailleurs qui ont cotisé de profiter de la vie au moment où ils cessent leur activité.

D’autant que certaines autorités s’autorisent encore à dire que tout va bien dans le meilleur des mondes. Elles ont de la peine à prendre en compte, par exemple, les difficultés des femmes ayant travaillé à temps partiel. Cependant, la 13e rente permettra à celles et ceux qui sont dans le besoin de mettre du beurre dans les épinards; ce sera aussi le cas de celles et ceux qui vivent confortablement et de celles et ceux qui se trouvent dans des situations particulières – la rente AVS ne représentant qu’une petite part du revenu des retraités. Il y va de notre avenir. Sommes-nous obligés de creuser les écarts à l’envi entre riches et pauvres, comme celui du déséquilibre dans notre société? Alors, quel avenir pour celles et ceux qui sont dans la situation inverse? Par rapport à cette situation, pourquoi n’a-t-on pas évoqué les aspects fiscaux qui pourraient renflouer les caisses de l’AVS? Pourquoi n’avoir pas profité des retombées économiques réelles des belles années afin d’en faire profiter celles et ceux qui se trouvent aujourd’hui, souvent malgré eux, fort éloignés d’une situation enviable?