Ce lecteur répond à la lettre de Michel Salamolard intitulée «L’Eglise catholique au pilori des médias» publiée dans l’Echo Magazine no 40 du 5 octobre.
Tout(e) catholique aimerait que les abus très anciens perpétrés dans l’Eglise n’aient jamais existé. Et surtout qu’ils cessent, sachant qu’ils ont également été relevés dans le sport, de compétition en particulier. Mais on ne saurait en rendre les médias responsables quand ils font leur travail. «L’esprit est ardent, mais la chair est faible», a dit le Christ à ses disciples au jardin de Gethsémani. Nous aurions tendance à l’oublier, mais la chair est à l’origine de toute souffrance humaine. On peut aussi se référer au pape François ayant dit à des journalistes l’interrogeant sur l’homosexualité: «Qui suis-je pour juger?», seule vraie et bonne réponse. Mais il restera toujours impossible de défendre le silence d’un haut clergé ayant jeté l’opprobre sur l’ensemble de notre communauté, en Suisse romande également, se contentant de la justice divine en cherchant à échapper à celle des hommes tout en sachant que bien d’autres abus sont et resteront silencieux et impunis. On ne peut que souhaiter sortir de ce traumatisme avec le temps, comme ce fut le cas pour les guerres de religion.