Cette lectrice revient sur l’Echo Magazine no 37 du 14 septembre.

Dans cette édition, nous nous demandons avec le rédacteur en chef s’il faut nous asseoir et pleurer à la lecture du rapport de l’Université de Zurich sur la gestion des abus sexuels dans l’Eglise catholique. L’évêque Joseph Bonnemain est désigné pour gérer la crise. Apparemment, le Vatican lui fait confiance pour sa capacité à mettre de l’ordre dans l’Eglise. A la page 37 du même numéro, nous voyons qu’en effet, il s’applique à remettre l’église au milieu du village. Il a donc distribué des avertissements à Monika Schmid, deux prêtres et d’autres personnes «présentes à l’autel lors de la messe d’adieu de l’aumônière». Le fait que des prêtres aient accepté une femme formée et expérimentée ainsi que d’autres laïcs au milieu d’eux, derrière l’autel, durant une messe a déclenché une enquête canonique qui a donc abouti à un avertissement. Mgr Bonnemain se trompe de cible! Il devrait au contraire remercier cette équipe qui a su partager le pouvoir et la charge pastorale, travailler dans un esprit synodal et montrer que l’Eglise ne repose pas uniquement sur le clergé. L’évêque devrait prendre conscience qu’une réflexion sur l’image et la place des laïcs en général, et des femmes en particulier, fait partie de la solution aux problèmes qui gangrènent notre Eglise. Il est temps de se lever et d’agir!