Ce lecteur revient sur le Trait libre de Sylvain Thévoz intitulé «Douce France» publié dans l’Echo Magazine n°29 du 20 juillet 2023.

«Chacun pouvait s’identifier au jeune Nahel.» Cette phrase se veut unanime, mais on peut sérieusement en douter. La violence est toujours une forme de langage et une des manifestations sombres de la détresse humaine, mais elle ne saurait être ni souhaitée ni encouragée. Nous savons que certains jeunes de ces milieux très défavorisés en viennent à battre père et mère qui leur donnent pourtant gîte et couvert. Mais ni le pillage ni le feu aux bâtiments et aux véhicules publics ni les agressions contre les gendarmes, les pompiers et les élus ne résoudront leurs problèmes. Il faudra en priorité réparer les énormes dégâts. Quant aux jeunes casseurs-pilleurs du Flon, à Lausanne, ils n’ont droit à aucune considération, loin de connaître les mêmes conditions qu’en France. On souhaite que l’auteur de ces lignes rejoigne un jour ceux qui essaient de trouver des solutions, sinon qu’il se taise. Concernant les paroles que le Christ aurait pu prononcer dans cette circonstance, on peut imaginer de la compassion, mais aussi ces mots toujours aussi vrais qu’il prononça dans ses derniers moments de vie terrestre: «Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font», même si cela les fera rire.