Ce lecteur revient sur l’Echo Magazine no 46 du 16 novembre.

Trois textes ont retenu mon attention: l’exode des Arméniens du Haut-Karabakh (Artsakh), le Point chaud intitulé «Montée de l’antisémitisme» et une lettre d’Edouard Coquoz blâmant les Palestiniens de n’avoir pas accepté le plan de partage de 1947. Les Arméniens vivent ce qu’ont connu les Palestiniens en 1948: une Nakba (catastrophe). Mais votre approche différente résulte-t-elle du fait que les premiers sont chrétiens et les seconds en majorité musulmans? Je m’inscris en faux contre le Point chaud qui assimile insidieusement la critique des politiques ethnocidaires menées par l’Etat d’Israël contre le peuple palestinien depuis 1948 à de l’antisémitisme. Rejoignant le front de la droite et de l’extrême droite françaises, il qualifie Jean-Luc Mélenchon d’«islamo-gauchiste». En d’autres temps, une presse catholique très à droite utilisait le vocable «judéo-bolchévique». Autres temps, mêmes méthodes nauséabondes… Quant au partage de la Palestine (1947), il était illégal. Le mandat de la SdN attribué à la Grande-Bretagne prévoyait d’acheminer la population (alors majoritairement arabe) vers l’indépendance. Celle-ci n’a jamais été consultée par une ONU alors très peu universelle (l’Afrique et l’Asie étant majoritairement sous domination coloniale). Aujourd’hui, l’Etat d’Israël bafoue impunément les résolutions d’une ONU plus universelle. A quand des sanctions similaires à celles appliquées à bon droit contre la Russie après l’invasion de l’Ukraine?