Ces lecteurs reviennent sur le dossier de l’Echo Magazine no 7 du 15 février consacré aux seniors.
Ce dossier peut laisser songeur. Il ne fait aucun doute que l’AVS pose problème, car cette rente, comme le veut la loi, concerne tout un chacun, et tout un chacun n’en a pas un besoin absolu. Est-il donc justifié de plaider pour le principe de l’arrosoir? Ou ne serait-il pas nécessaire de trouver des solutions innovantes en réponse à un problème plus global? En ces temps troublés où l’armée semble désarmée et le pays sans défense, où l’on achète des avions chers en dehors de l’Europe, où l’argent manque même si on se croit le pays de Canaan, ne devrait-on pas aborder ce problème existentiel personnel et sociétal sur un plan plus global? En effet, l’âge de la retraite est défini selon les critères de Bismarck, à la fin du 18e siècle, sur des bases statistiques définissant l’âge moyen de la mort à 65 ans. Vivons-nous dans la réalité présente, la durée de vie dépassant 80 ans? Enfin le renouvellement de notre société, au vu de la natalité, réclame des approches inédites, les bras et les cerveaux se faisant rares. Bien sûr qu’il faut développer l’intelligence de l’âme, comme le dit si bien Dominique Contardo, mais il n’empêche que profiter de l’intelligence tout court n’est pas à négliger. Il y a peut-être urgence à proclamer la Bonne Nouvelle de l’Evangile, comme nous le dit Marie Larivé, mais il y a aussi urgence à penser l’individu dans un cadre sociétal élargi, c’està-dire faisant partie d’un ensemble dont la sécurité est menacée. C’est un enjeu majeur qui se perd actuellement dans les détails et les idéologies. Reprenons nos esprits et faisons face aux réalités de la vie, tant réelles que spirituelles, car ces valeurs sont intimement intriquées et les opposer ne fait que bloquer toute évolution.