Ce lecteur s’exprime sur l’antisémitisme.
A propos de l’antisémitisme, qui semble ressurgir, on peut se demander si la notion de «peuple déicide» ne continue pas d’en être une composante importante. Les Romains mirent fin au Royaume d’Israël sans être probablement foncièrement antisémites, l’ordre dans l’Empire étant leur priorité. Contrairement à ce que nous pourrions croire, des Israélites du temps du Christ le reconnurent comme le Messie annoncé et ne furent pas les seuls. Plus près de nous, on peut citer Aron Lustiger, issu d’une famille juive d’origine polonaise, ayant souffert d’antisémitisme mais converti au catholicisme à 14 ans à Orléans où il avait trouvé refuge pendant la guerre. Il fut ordonné prêtre pour devenir, trente ans plus tard, conseiller personnel du pape Jean Paul II, avec lequel il connut une profonde identité de pensée. Cela sans avoir jamais renié sa religion d’origine, ayant considéré le Nouveau Testament comme la suite historique et annoncée de l’Ancien Testament. N’oublions pas non plus que le sacrifice du Christ fut de volonté divine et que s’il faut des coupables, ils sont à rechercher au cœur de l’homme et nulle part ailleurs, comme pour l’antisémitisme.