Deux lecteurs évoquent l’article intitulé «Aider la famille, oui. Mais à quel prix?» publié dans l’Echo Magazine no 36 du 7 septembre.
Je remercie l’Echo Magazine pour ses excellents articles consacrés à la famille. Ainsi, dans l’édition du 7 septembre, l’article intitulé «Aider la famille, oui. Mais à quel prix?» souligne que les familles sont les oubliées de la politique fédérale et il insiste sur le fait que les futur(e)s élu(e)s au Parlement fédéral doivent tout mettre en œuvre pour qu’elles ne soient pas un boulet. Puisque l’on parle des familles, parlons aussi des personnes âgées, de la vieillesse de manière générale. Le philosophe Edgar Morin y fait allusion dans une interview publiée dans le mensuel Générations. Pour lui, qui a 102 ans, «vieillir est un cadeau et un fardeau». Il est vrai que c’est un cadeau, surtout si l’on pense à ce qu’ont vécu nos grands-parents. Ils mouraient plus jeunes, parfois dans de tristes conditions, à cause de maladies qu’on ne savait pas soigner. Et s’il faut relever que beaucoup de personnes âgées ont juste de quoi vivre aujourd’hui, soyons réalistes et admettons que la vie est plus agréable aujourd’hui qu’autrefois. Des services adéquats ont été créés, des personnes dévouées sont à disposition dans les collectivités et dans des organisations pour permettre aux aînés qui le désirent de vivre des moments de convivialité. Bien sûr, tout n’est pas parfait: il faudrait aller plus loin, par exemple dans la prise en charge de certains frais de santé ou d’appareils pour corriger des déficiences physiques dues à l’âge. La vieillesse est aussi un fardeau, dit Edgar Morin. L’âge génère mille maux, le pire étant la solitude. Mais elle l’épargne, convient-il. Le philosophe est aussi nostalgique: vieillir est un fardeau, dit-il, parce qu’il a gardé les aspirations de l’adolescence tout en ayant perdu ses illusions. Entre nous, est-ce vraiment un fardeau que d’avouer cette nostalgie? Qui n’aimerait pas pouvoir s’exprimer ainsi à 102 ans?