La défunte URSS, on l’a déjà presque oublié, était l’acronyme des mots «Union des républiques socialistes soviétiques». Cet acronyme avait inspiré au philosophe Cornelius Castoriadis le commentaire suivant: «Quatre mots, quatre mensonges». Cette année, le PCC, le Parti communiste chinois, fête son centenaire. Mais sur ces trois mots, on ne compte que deux mensonges: le Parti n’est pas un parti, c’est tout bêtement la caste au pouvoir. Et cette caste est aussi peu communiste que possible, aussi techno-capitaliste que possible. A l’aide de caméras de surveillance, de séances d’autocritique, de purges discrètes et de permis de bonnes moeurs à points, elle exerce sur ses citoyens-consommateurs une emprise digne du Meilleur des mondes.