Chine: nationalisme rouge
La défunte URSS, on l’a déjà presque oublié, était l’acronyme des mots «Union des républiques socialistes soviétiques». Cet acronyme avait inspiré au philosophe Cornelius Castoriadis le commentaire suivant: «Quatre mots, quatre mensonges». Cette année, le PCC, le Parti communiste chinois, fête son centenaire. Mais sur ces trois mots, on ne compte que deux mensonges: le Parti n’est pas un parti, c’est tout bêtement la caste au pouvoir. Et cette caste est aussi peu communiste que possible, aussi techno-capitaliste que possible. A l’aide de caméras de surveillance, de séances d’autocritique, de purges discrètes et de permis de bonnes moeurs à points, elle exerce sur ses citoyens-consommateurs une emprise digne du Meilleur des mondes.

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Volonté de puissance
A quoi ressembleront les Jeux olympiques d’hiver à Pékin? Entre les restrictions sanitaires draconiennes, la surveillance généralisée et la volonté de fer du régime chinois de ne laisser place à aucun imprévu, il est difficile d’imaginer qu’une ferveur populaire scandera les exploits des athlètes même si les Suisses espèrent ramener quinze médailles, voire plus.

Le coeur de Cosey
A quoi reconnaît-on la valeur d’un engagement, plus encore d’un amour? A la fidélité dans la durée. C’est le cas de Cosey, gloire discrète et attachante de la BD. Depuis plus de quatre décennies, la passion du dessinateur vaudois pour le Tibet n’a pas varié d’un iota. Elle a commencé en 1975 avec les premiers pas de Jonathan. Elle s’achève aujourd’hui avec la dix-septième aventure – avant tout intérieure – de son héros qui n’a pas grand-chose d’héroïque, mais tout d’un de ces pèlerins du 20e siècle: un Européen idéaliste de l’après-1968, un Occidental éternellement jeune qui doute et qui cherche, en quête de sa propre voie spirituelle.

Muraille numérique
Un milliard de connexions: c’est de ce marché gigantesque que LinkedIn va se couper d’ici la fin de l’année en quittant la chine. En cause? «Un environnement opérationnel difficile» et «de plus grandes exigences en matière de conformité aux règlements», a expliqué le 14 octobre le géant informatique américain Microsoft, propriétaire de ce méga réseau en ligne spécialisé dans le recrutement et la recherche d’emploi.