Les Indociles jurassiens Spécial
De la BD à la télé, les héros de la bande dessinée de Camille Rebetez et Pitch Comment débarquent dans la petite lucarne pour une série inédite. L’occasion de se plonger dans la vie communautaire de trois jeunes héros sur plusieurs générations.
Tourné dans les Franches-Montagnes, près de Saignelégier, la série Les Indociles tirée de la BD éponyme du dessinateur de presse Pitch Comment et de l’auteur Camille Rebetez, réalisée par la Neuchâteloise installée en Belgique Delphine Lehericey, plonge le téléspectateur dans le milieu alternatif et communautaire jurassien des années 1970 à 2000. Au fil des décennies, on suit le parcours de trois jeunes portés par leurs idéaux: Lulu, le prolo paumé, Chiara, la fille de l’immigration et Joseph, le fils d’un patron de l’horlogerie. Ces trois jeunes gens en marge veulent changer le monde dans leur coin de pays. Ils rêvent de construire un monde de liberté et d’égalité dans lequel personne n’est laissé pour compte. C’est ainsi qu’ils créent un centre d’accueil visionnaire baptisé La Ferme des Indociles, proche de Saignelégier. La série nous plonge dans les contrecoups de Mai-68 en milieu rural, une époque de libération des mœurs et de rébellion contre les carcans de la société et de l’Eglise. Et petite différence de taille avec la BD, on passe du lancement d’un café alternatif à un centre d’accueil pour toxicomanes.
Centre pour drogués
Les Indociles traversent les années et racontent la politique suisse en matière de drogue. Une politique innovatrice qui a permis aux «toxicomanes d’être considérés comme des malades et non plus comme des bandits», comme l’expliquait la réalisatrice Delphine Lehericey pendant le tournage. Aussi, la RTS a décidé d’organiser un débat Infrarouge à l’issue des deux premiers épisodes pour poursuivre sur la thématique. Et le documentaire Addictions de Jacques Matthey, qui revient sur les moments-clés de la politique suisse en matière de drogue des années 1970 à nos jours, sera ensuite diffusé le 12 novembre sur RTS2. L’occasion de voir des images d’archives et d’entendre les témoignages d’anciens toxicomanes, de politiciens et de travailleurs sociaux.