Au coeur de la douleur Spécial
Nous ne sommes pas égaux face au mal. Chacun ressent la douleur différemment. Le réalisateur Marc Wolfensberger nous invite à nous en approcher pour mieux la comprendre et pour pouvoir y faire face le jour où elle s’invitera dans nos vies.
Qu’elle soit physique, émotionnelle, aiguë ou chronique, mieux vaut accepter la douleur que tenter de lui tourner le dos, racontent aussi bien ceux qui la vivent que ceux qui la traitent au quotidien. Pourtant, face à une même douleur, chacun ressent les choses diéremment. Certains souffrent le martyr tandis que d’autres parviennent très vite à l’oublier et à reprendre le cours normal de leur existence. Pourquoi y a-t-il tant de façons d’appréhender la douleur? Voyage au cœur de la douleur de Marc Wolfensberger nous invite dans le quotidien de plusieurs personnes confrontées à divers types de douleurs. Il y a Murielle, une femme qui souffre d’une insensibilité congénitale à la douleur et qui se met en danger régulièrement sans le savoir; Patrick, un chauffeur routier qui ne se remet pas d’une prothèse du genou et vit sous opioïdes; Patrice, un agriculteur qui s’est broyé la jambe et qui, cinq mois plus tard, a repris son travail à la ferme, car il ne sent pas de douleurs; Samir, un finaliste olympique aux anneaux grièvement blessé à plusieurs reprises, mais qui s’entraîne pour les JO de Paris 2024; Mélanie, une danseuse qui tente de retrouver ses sensations avec une thérapeute spécialisée dans la conscience corporelle. Sans oublier les incroyables opérations au cerveau pratiquées sous hypnose et sans anesthésie au CHUV.
Faire avec
Sans apporter de réponse définitive, ce passionnant documentaire nous aide à prendre conscience que la médecine ne peut pas tout face à la douleur. Parfois elle peut nous submerger et devenir une source de danger. En tout cas, l’humain a intérêt à l’accepter, à faire avec, comme on dit. Certains pensent qu’on peut s’entraîner à la supporter pour la dépasser, d’autres estiment qu’on peut la moduler à force de dialoguer avec elle. D’autres encore continuent de souffrir atrocement sans réel espoir de voir leur situation évoluer. Reste à espérer des avancées scientifiques.