Credit Suisse avalé
UBS rachète Credit Suisse pour 3 milliards de francs: la nouvelle a été annoncée le 19 mars par le Conseil fédéral. La récente déroute de banques américaines a définitivement coulé le numéro deux bancaire helvétique en manque de crédit.

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Des marchés fébriles
Quinze ans après la grande crise financière, les marchés financiers sont à nouveaux fébriles. L’étincelle est venue une fois de plus des Etats-Unis, de la Silicon Valley – cœur du techno-capitalisme moderne. Malgré la réaction immédiate, et appropriée, des autorités financières américaines suite à l’insolvabilité de la Silicon Valley Bank, le vent d’inquiétude a traversé l’Atlantique pour se focaliser sur le secteur bancaire européen, notamment Credit Suisse, dont la cote a plongé à des niveaux sans précédent. Il n’en faut pas plus pour que la peur se généralise.

La Confédération à la rescousse
La situation menaçait l’ensemble de la place économique: le Conseil fédéral a dû orchestrer le rachat de Credit Suisse par UBS et mettre neuf milliards de garantie sur la table. Ce n’est pas sa première intervention du genre.

Finance sans confiance…
L’argent, dit-on, travaille pendant que nous dormons – quoiqu’il paraisse de plus en plus paresseux. Nous dormons bien s’il est investi dans des obligations, paraît-il, mais mangeons mieux s’il est placé en actions. Pas sûr toutefois que les actionnaires de Credit Suisse, contraints d’avaler les couleuvres bon marché imposées par le Conseil fédéral et une UBS peu enthousiaste, digèrent facilement la déroute de ce qui fut le n°2 bancaire helvétique et un fleuron du pays qui seyait si bien aux bonnets de ski.