Ce lundi de Pâques, le pape François s’est éteint à Rome, dans la paix, au terme d’un long chemin de service. Son dernier sourire, adressé aux fidèles venus sur la place Saint-Pierre, aura été un adieu discret, fidèle à ce qu’il fut: un guide spirituel proche, un homme debout dans l’Évangile.

Vous avez été touché·e par le pape François? Laissez un mot, une prière, un hommage ou une photo. Nous publierons une sélection de vos messages dans une prochaine édition de L’Echo Magazine.
Merci François!
Difficile de se lever en ce lundi de Pâques alors que nous venons d’apprendre le décès du Saint-Père François, et qu’en même temps nous fêtons la résurrection du Christ.
Une multitude de souvenirs me dès lors sont revenus, tous issus de ma période à la Garde pontificale, un rêve d’enfant que je réalisais. Le Saint-Père François, de par son caractère latin, baignait dansune chaleur humaine et ne manquait aucune occasion d’avoir une petite attention à notre égard. Parfois, on se demandait même qui veillait sur qui, mais rapidement l’exigence du service reprenait le dessus, car, au-delà du chef de l’Eglise catholique, la Garde suisse pontificale assure avant tout la sécurité d’un chef d’Etat. Qui donna même quelques sueurs froides aux officiers suite à ses déclarations sur la mafia, en plein cœur de la Calabre (« La mafia spuzza » – la mafia pue).
Chaque échange avec lui était un moment suspendu dans le temps. Je me rappelle plus particulièrement qu’il avait tenu à ce que je souhaite de sa part un bon anniversaire à mon neveu, alors en Suisse, avec le regard d’un grand-papa bienveillant. Plus incroyable encore, alors que j’avais quitté la Garde depuis trois ans, j’ai eu l’occasion de remettre mon uniforme pour les festivités du 6 mai. Et par un concours de circonstances, je me suis retrouvé face au pape qui m’a reconnu, s’est figé et m’a déclaré en italien: «Ah, mais tu es de retour? Comment va ta cicatrice au front?». Décontenancé par une telle mémoire, il m’a fallu quelques secondes avant de reprendre mes esprits.
Saint-Père François, merci d’avoir dirigé l’Eglise catholique toutes ces années. Merci d’avoir simplifié le discours de la catéchèse en le ramenant à des paroles pragmatiques, touchantes, bienveillantes et avec la subtile touche d’humour qui vous caractérisait.
Que l’Esprit-Saint ainsi que le collège des cardinaux nous amènent votre digne successeur.
Merci Saint-Père: nos prières vous accompagnent vers les cieux.
Sylvain Tercier, garde suisse de 2013 à 2015