Cette lectrice réagit à l’article intitulé «Moins d’argent suisse en Haïti» paru dans l’Echo Magazine n°19 du 11 mai.
Chaque semaine l’Echo Magazine nous offre des éclairages intéressants et même motivants comme l’interview de Blaise Hofmann. La photo qui illustre l’article «Moins d’argent suisse en Haïti» met le doigt sur un fait qui m’indigne depuis des années: la population des pays défavorisés patauge dans nos déchets alors que nous accaparons leurs ressources ou que, dans la cas d’Haïti, nous les étouffons (par la concurrence du riz américain moins cher que le riz produit sur place). En 2003 était publié un essai de Majid Rahnema intitulé Quand la misère chasse la pauvreté. En 2011 sortait le documentaire Waste Land; je suis allée le voir, nous étions sept dans la salle. Les sommets sur le climat se sont succédé, mais quand j’apprends, par exemple, que nous devrons multiplier les bornes de recharge pour les voitures électriques ou quand je vois les antennes 5G envahir nos horizons, je me dis que le pillage, d’une part, et la multiplication de nos déchets, de l’autre, ont encore un bel avenir devant eux. Sans parler de l’armement… Comment trouver une troisième voie, entre la dictature pure et dure et la dictature, en apparence plus soft mais néanmoins très lourde de conséquences, de la consommation?
Micaela Campiche, Lausanne