Ce lecteur partage un souvenir lié à la bénédiction des cloches de la basilique Notre-Dame de Lausanne en 1948.

Heureux souvenir avant l’inauguration, à Lausanne, de l’église restaurée de Notre-Dame, familièrement appelée «du Valentin», et de son chef-d’œuvre, la fresque de l’artiste Gino Severini. Dimanche 25 avril 1948, il y a 75 ans, un camion et sa remorque superbement décorés, escortés depuis La Sallaz d’enfants costumés portant des fleurs, entraient au cœur de la ville de Lausanne. Cette caravane, étrange pour un dimanche, venait d’une fonderie d’Aarau et transportait les cinq cloches destinées à l’église de la paroisse Notre-Dame. Saluée au passage par les cloches de la cathédrale et celles de la vénérable église protestante de Saint-François, elle fut applaudie par une foule émue et, sur le trajet final, par le peuple des grands jours.

Mgr François Charrière, évêque de Lausanne, Genève et Fribourg, entouré des prêtres et des fidèles ainsi que des autorités civiles et des délégués des paroisses réformées, a procédé à la bénédiction des cloches qui portaient toutes le nom d’un saint protecteur. Une animation préparée par l’abbé Pierre Kaelin a donné une touche colorée à cette journée caractérisée par un esprit de cordialité et de bienveillance. Le lundi après-midi, les élèves de l’école catholique et les enfants de la paroisse ont hissé les lourdes cloches dans leur demeure en haut du clocher. J’ai sous les yeux l’ancêtre de L’Echo Magazine, L’Echo Illustré du 1er mai 1948 qui, en deux pages de photos, nous fait revivre cet événement dont se souviennent encore des paroissiens de plus en plus rares. 

Jean Ducrest, Epalinges (VD)