Semaine après semaine, en compagnie de passionnés, nous arpenterons voies et sentiers pour vous faire découvrir des paysages marqués par une histoire. Nous mettrons nos pas dans ceux de pèlerins et de randonneurs qui nous ont précédés, pour certains, il y a des siècles – sur les tronçons suisses de la Via Jacobi, le chemin de Compostelle, et de la Via Francigena. Reliés à eux par la foi ou la quête intérieure.

Car si la marche fait du bien, elle est aussi une aventure à la rencontre de soi-même loin des contraintes du quotidien, un temps pour ralentir, reprendre souffle. Et se poser les vraies questions. Elle aiguise notre attention à la nature, aux autres, à Dieu. Marcher, écrit Colette Nys-Mazure dans l’ouvrage Par des sentiers d’intime profondeur (Salvator), c’est «scruter, fouler, dévisager paysages et visages» «tous sens aux aguets». C’est «épouser l’inattendu» dans un «détachement fertile» pour «aborder d’autres rives». C’est oser des ruptures – géographique, sociale, psychologique – pour s’ouvrir à la rencontre. Et, dit Sylvain Tesson dans Eloge du pèlerinage (Salvator, 2021), vivre «l’émerveillement, la curiosité, l’attention et l’espérance».

Les pieds sur le chemin, la tête dans le ciel. La marche, parabole de notre existence.

On marche pour admirer des paysages, le «grand dehors» de Nicolas Bouvier, mais aussi pour explorer le «grand dedans», redécouvrir sa terre intérieure. Et renouer avec le silence. La marche est leçon de sagesse, relève Gaële de La Brosse: elle nous permet de «vivre dans l’instant présent sans jamais perdre de vue ce qu’il y a derrière l’horizon de notre vie terrestre». Les pieds sur le chemin, la tête dans le ciel. La marche, parabole de notre existence, entre la glaise du quotidien et l’espérance de l’éternité. Bons périples estivaux au-dehors et au-dedans!

Sur les chemins de la littérature, rendez-vous est pris cet été avec les écrivains chrétiens de la Révolution à nos jours pour découvrir comment écriture et foi se conjuguent dans des œuvres aussi diverses qu’originales.