Thibaut Kaeser

Expo: Deux sommets de la Renaissance

Déploration du Christ de Giovanni Franceso Maineri (1490-1498) et Versperbild d’un sculpteur non identifié de Bohême actif en Emilie-Romagne au milieu du 15e siècle.

Le Palazzo dei Diamanti de Ferrare réunit la deuxième génération de l’école picturale de cette cité rayonnante à la Renaissance. Ercole de’ Roberti et Lorenzo Costa succèdent à Cosmè Tura et Francesco del Cossa dans une exposition de premier ordre. Sublime!

Le culte de l’image d’Erdogan

Le rouge du drapeau turc et le regard porté au loin: Erdogan en guide de la nation.

Une exposition à Nyon et un livre chez Noir sur Blanc traitent de l’image du président turc Recep Tayyip Erdogan en campagne électorale. Entre bâches monumentales et banderoles kitsch, l’autocratie a un visage reconnaissable.

La ruralité du Grand Genève

Portrait de lutteurs quelque peu facétieux (1900-1918). D’origine alpine, la lutte descend au 19e siècle dans les plaines

Bien que modeste, une exposition de la Bibliothèque de Genève n’en offre pas moins un regard généreux sur le bassin genevois à l’aube du 20e siècle. Une image campagnarde très différente de celle, urbaine, colportée par la cité de Calvin.

Terroir: Réconcilier la campagne et la ville

Né à Morges en 1978, Blaise Hofmann a signé une dizaine de récits de voyage (Billet aller simple, Estive, Marquises) et de romans (Capucine, L’Assoiffée). Il est l’un des deux librettistes de la dernière Fête des Vignerons.

Avec son âme de bourlingueur, Blaise Hofmann a été un des deux librettistes de la Fête des Vignerons cuvée 2019. Dans Faire paysan, l’écrivain vaudois parle du monde agricole, dont il est issu, lui le fils et petit-fils de paysans revenu vivre dans la campagne de Morges, où il cultive du vin.

Eloge de la lecture

L’essayiste, éditorialiste et entrepreneur libéral Mathieu Laine a notamment publié Dictionnaire amoureux de la liberté et Infantilisation: cet Etat-nounou qui nous veut du bien.

L’auteur français Mathieu Laine identifie les propriétés vitales de toute une série de romans. Sa suite d’articles forme un essai qui invite à considérer la littérature comme un immense vivier de visions enrichissantes. Encourageant!

Matisse à l’Orangerie

Nature morte à la dormeuse d’Henri Matisse (1939-1940).

A Paris, le musée de l’Orangerie retrace le Matisse le moins connu du grand public. Celui du doute surmonté par le voyage à Tahiti en 1930, la fresque murale de Philadelphie et le soutien de la revue Cahiers d’Art de Christian Zervos. Du grand art!

Inde: Le pays le plus peuplé

Narendra Modi, aux commandes de l’Inde depuis bientôt dix ans, doit faire face au défi démographique de son pays.

Le 14 avril, l’Inde est officiellement devenue l’Etat le plus peuplé au monde: 1,41 milliard de personnes, selon les estimations de l’ONU. New Delhi récoltera-t-elle les fruits politiques et économiques de ce (sur)poids démographique?

Le printemps de François Walter

Spécialiste de la Suisse, des Alpes, de l’environnement et de l’urbanisme, l’historien fribourgeois François Walter est professeur honoraire d’histoire nationale de l’Université de Genève.

Après l’hiver, l’historien fribourgeois François Walter se penche sur le destin du printemps. Les représentations associées à ce moment de l’année, symbole par excellence du renouveau, sont plus ambivalentes que de prime abord. On peut même se demander si le printemps a encore un avenir avec le dérèglement climatique. Eclairage de saison.

Y’a plus d’saisons!

«Mais où sont les neiges d’antan?», se demandait François Villon dans sa Ballade des dames du temps jadis au 15e siècle. En 2023, le quidam se pose bien des questions sur le temps qu’il fait, de plus en plus sur le ton de la nostalgie. «Y’a plus d’saisons!» est une rengaine qu’on entend autant au bistrot du coin que dans les débats angoissées sur le dérèglement climatique. Il ne faut pas prendre à la légère ces échanges sur la météo. Au-delà des idées convenues, ils expriment quelque chose d’important. A l’instar de l’ouvrage passionnant de l’historien fribourgeois François Walter consacré au printemps.

Wayne Thiebaud à Beyeler

Pie Rows (1961). Un tableau typique de l’univers a priori appétissant de Wayne Thiebaud.

Presque jamais montré en Europe, Wayne Thiebaud, décédé il y a peu, est un grand nom de l’art américain du 20e siècle. Restée figurative, son œuvre, alléchante, nourrie de pâtisseries et de couleurs, voile toutefois une certaine nostalgie.