Pas impuissants
Nous ne sommes pas Lord Byron. Nous n’avons pas, jeudi dernier, traversé la moitié du continent pour prendre les armes aux côtés d’un peuple luttant pour sa liberté. Notre indignation face à l’invasion de l’Ukraine est une indignation de salon. Mais elle est aussi descendue dans la rue ou entrée dans une église avec, hélas, un sentiment immense de frustration: que peuvent nos modestes slogans, aussi fort soient-ils scandés, et nos humbles prières, aussi convaincues soient-elles, face à l’aveuglement des hommes, et même d’un seul?

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Toutes les cartes
Fin 2021, l’Echo recevait une proposition de reportage intitulée «La guerre oubliée du Donbass». Le Donbass? Avant l’invasion de la Russie, le 24 février, qui aurait pu pointer sur une carte cette région de l’est de l’Ukraine désormais au cœur de l’attention? Les combats meurtrissent pourtant depuis sept longues années l’oblast à tendance russophile de Donetsk autoproclamé république en 2014 avec l’aide du Kremlin. A l’instar de Louhansk où se trouve Severodonetsk, ville actuellement pilonnée par les forces russes.

Interprètes: le poids des maux
Pour accueillir et accompagner les réfugiés ukrainiens, il a fallu trouver rapidement des personnes s’exprimant aussi bien dans leur langue qu’en français. Traduire certains récits est un exercice d’autant plus difficile que la charge émotionnelle est importante.

Neutraliser la guerre
Neutralité: en six semaines de guerre en Ukraine, le mot court sur les lèvres des diplomates. Dans les salons feutrés des chancelleries, on l’évoque comme la solution du moindre mal d’un conflit déjà lourd de nombreux maux. Ce nouveau statut, s’il était adopté par Kiev – un dénouement encore très hypothétique –, serait une porte de sortie permettant de contenir la furie de Vladimir Poutine.